Le “Petit Anjou” dans les Mauges


  La densité du réseau dans les Mauges (contour en rouge)

 

 

 

 

  une ancienne loco au musée de St jean de Linières (49)

 

 

 

 

 

  des accessoires qui rappellent de bons souvenirs


Ah! Le Petit Anjou ! Que de souvenirs …

D'aucuns les appelaient « tortillards » ou « tacots », ces petits trains départementaux qui sillonnaient la France en ce début du xxe siècle.

Sans doute à cause de leur rusticité, de leur façon inimitable de se dandiner d'un rail sur l'autre ; d'ignorer trop souvent que le plus court chemin d'un point à un autre est la ligne droite ; à cause de leur légendaire lenteur, de leur inconfort point du tout relatif, de leur irrévérence à l'égard des horaires …

Et bien qu'à cette époque on prît le temps de vivre et que l'on admît, surtout dans les campagnes défavorisées, qu'ils constituaient un honnête moyen de se transporter, pratique, sans complexe, rendant de multiples services.

En Maine-et-Loire, et dans le pays nantais, on lui donna le nom de la province flanqué d'un adjectif admettant ses modestes proportions de tramway face à son confrère du « grand » réseau.

 

Ce fut donc le PETIT ANJOU !

 

Je me souviens de l'avoir emprunté de nombreuses fois, ce petit train, à partir de la gare des Épinettes entre le Fuilet et le Puiset-Doré ; 2,800 km à pieds avec les bagages et je n'avais qu'entre 3 et 8 ans c'est vous dire ! … Mais ! … J'avais un plaisir étonné à voir et entendre l'orgue de barbarie qui trônait dans le “café de la gare” ; il jouait des airs à la mode.

Nous allions, avec mes parents et mes frères et sœurs, tantôt à Nantes, tantôt à Beaupréau et même Cholet pour y voir la famille et faire des courses. Je fis mon premier voyage à Cholet pour consulter un “occuliste” disait-on à cette époque puis, bien entendu, un opticien, rue des Bonsenfants “nom prédestiné”, qui réalisa ma première paire de lunettes ; depuis, je ne les ai pas quittées.

Je me souviens en particulier de la gare de Beaupréau, gigantesque pour moi ; y'avait là un enchevêtrement de rails dont je cherchais à savoir le pourquoi. En fait c'était un nœud sans le sac, ferroviaire d'importance. J'étais là devant un carrefour de chemin de fer à trois directions : Angers, Nantes et Cholet, Mon premier contact avec la “haute” technologie.

Je ne me souviens pas d'avoir fait un voyage vers Angers. Mes parents étaient attirés par Nantes où nous avions de la famille dans le quartier Doulon dont j'ai encore en mémoire le triste état en 1945. Y'avait plus de maison. Des tas de cailloux mais la maison de ma tante était encore debout, miracle. Le Petit Anjou arrivait en gare de Nantes, sur les rails du Paris-Orléans, non, plutôt sur un rail du PO, car les écartements n'étant pas les mêmes, un troisième rail était là entre les deux autres pour notre Petit Anjou.

Nous allions souvent à Montrevault, pas en train car c'était cher, mais à vélo, J'aimais beaucoup voir le Petit Anjou, trains de passagers ou de marchandises, passer sur le viaduc de Josselin, ; je trouvais cela incroyablement dangereux mais … À ce jour, je crois savoir qu'il reste encore une pile de ce viaduc ; j'irai voir avec mon APN.

~ Diaporama ~

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