Derrière le conducteur de chaque tracteur ou presque, de gros haut-parleurs crachent une musique à s’en déchirer les tympans.
Nous atteignons un relief désertique. Une sorte de « bush qui pique ». Les fermes sont là encore plus modestes qu’ailleurs. Sur les pistes, la couleur de la poussière est changeante. Tantôt rouge sanguine, tantôt crème, parfois grise. Les couleurs claires, éblouissantes, masquent les pièges de la piste.
Nous progressons à une moyenne de 40 km/h tout au plus. Pas de véritable arrêt déjeuner aujourd’hui mais de régulières pauses bananes, sodas, oranges, thé au lait. Toutes les 2 heures.
Vers 16h30, alors qu’il reste encore 65 kilomètres à faire, nous faisons un bref arrêt aux chutes d’eau de Godak. Pas d’eau, donc pas de cascade. Par contre, le canyon dans lequel elle devait se jeter est sublime. Le contre-jour laisse deviner la succession de langues de roches qui s’estompent au lointain.
La toute petite route, en très bon état qui nous a permis de venir jusqu’ici nous a obligés à quitter la route principale qui relie Badami à Goa. Route de tous les dangers, elle est comme minée de milliers de trous, zébrée de raccords de bitume faits à la va-vite, pleine de ralentisseurs non signalés, de travaux inachevés, parfois même elle devient piste… L’enfer !
17h30. Nous venons de crever. La poisse. Dans 1/2h il fera nuit et nous sommes à plusieurs dizaines de kilomètre de notre but : la douche !
Démontage de la roue arrière, changement de chambre à air, remontage et… pschitt ! Nous avons pincé la chambre à air neuve. Re-démontage et là… que faire ?
Nous parvenons à faire s’arrêter un conducteur d’une voiture. 2 Philippe et la roue s’y entassent. L’un d’eux pointe sur son téléphone le lieu de l’incident pour être en mesure d’y revenir avec la roue réparée. Nous apprendrons plus tard, nous qui sommes restés près des motos que le réparateur se trouvait à 500 mètres plus avant, juste après une courbe.
18h30. Nuit noire. C’est parti pour 40 kilomètres de gros n’importe quoi. Les trous, les bosses, les graviers, les tas de déchets … ne les voyant plus nous ne pouvons ni les contourner ni les anticiper, nous les subissons. Les vaches, les chiens se déplacent sur la chaussée sans lumières, les voitures, les bus et les camions, eux, sont en plein phares. Les scooters scintillent de lumières vertes, bleues, rouge clignotantes. Il y a du monde partout, dans tous les sens, et on ne voit rien. Au secours !
A l’approche de la côte, c’est pire encore. Les routes se croisent et se recroisent, les villages mal éclairés se succèdent et la circulation s’intensifie encore.
Plus que quelques kilomètres. Heureusement que ma trace est précise car notre hôtel est bien planqué.
20h15. Le contact est coupé. Nous sommes sains et saufs.
Check-in et hop ! Une bonne douche.
21h30. Dîner sous une pergola, le clapotis de la mer au loin, de la bonne musique… au près. Zitouni et sa troupe …
une sacré péripétie ce voyage, avec tant de problèmes qu’ils n’attendaient pas. Mais les paysages ne sont pas si mal que ça et la route bien telle qu’ils la décrivent!
On dirait que j’ai un peu de retard, quand je vois ce que dit Dom (c’est du passé ça?)
Pas grave si je ne vois pas la réunion, j’ai une amie très chère là bas.
Bon weekend j’espère pouvoir faire un nouvel article, car j’ai encore à répondre!!
Amicalement. Sylvie
Bonne journée
Ah la terre de latérite, ils ont dû en « bouffer » de la poussière ….. ça me rappelle les pistes au Sénégal !
Il est joli le tracteur !!!
Une belle aventure, les imprévus font aussi partie du voyage mais vrai que les gérer à la nuit tombée ne doit pas être facile, et elle tombe de bonne heure !
Merci pour ce joli partage, Zitouni et sa troupe doivent penser avec émotion à l’Inde en ce moment avec le cyclone qui vient d’y passer …
Bises, bonne soirée et bonne semaine
Bises du soir
Mireille du sablon
Bravo à eux mais voilà pour eux des souvenirs incroyables.
Gros bisous
Un sacré périple cette étape, heureusement qu’au bout il y avait la mer.
Merci pour le voyage.
Bonjour Claude. Je suis en admiration devant ces jeunes qui ont tant de défis pour ce voyage. Ils font bien d’en profiter pendant qu’ils sont jeunes. Le tout semblait si bien préparé.
Au plaisir
Bon début de semaine et bisous tout plein
chatou
Merci pour ce récit palpitant et les photos qui l’accompagnent .
Bonne journée
Bisous
j’aime
bises amicales
Merci pour ces belles photos toujours des costumes très colorés.
» Bon début de semaine.
Absente demain : j’accompagne thierry pour un examen cardiaque de 5 heures …
A mercredi !
Gros bisoux givrés. «