Zitouni et Seb … Amérique du Sud … 15e étape

6700 km A.Sud … Zitouni : ~ journée de Ovalle à Vaparaiso 

Quelle équipée ! …
Hors donc, que s’est-il passé de si intéressant depuis le soir de notre arrivée au Casino Resort d’Ovalle, jusqu’à ce premier matin, à Valparaiso ?
Déjà, je vous invite à jeter un coup d’œil au site Internet du Casino Resort d’Ovalle pour voir un peu le standing et la modernité du bazar : http://www.ovallecasinoresort.cl/
Au moment de dîner dans ce lieu magique nous cherchons un restaurant. Il y en a 5 + 1 cafétéria. Seule la cafétéria est ouverte ?! Ce sera donc la cafétéria.
Pendant que nous dinons, des ouvriers s’affairent. Tel Christo emballe le Pont-Neuf, eux emballent le casino. Pas pour faire joli, non… il n’est pas étanche ! ! !
De jolies bâches plastique transparentes clouées à la hâte sur le beau bardage en bois viennent gâcher le clinquant du lieu.
Notre nuit va être agitée, tout comme le ciel. Nous nous endormons alors que, dehors, la dépression qui est descendue un peu au sud s’abat sur le Casino Resort.
Nous sommes au second niveau d’un bâtiment qui en compte 5. C’est important !
A 3h48 exactement, le téléphone sonne : l’alarme « smoking » de notre chambre vient de se déclencher à l’accueil. Tout comme en soirée, 2 vigiles veulent venir vérifier que nous ne fumons pas la moquette dans la piaule. Qu’ils viennent !
Un « plic, ploc » genre jet de douche s’échappe de la salle de bain. Je vais voir. La douche est ouverte ? Non, rien ne sort de la douchette. Ah mais je vois… l’eau sort du… spot de plafonnier !
Le sol est trempé. Je suis pieds nus. Heureusement, méfiant, je n’avais pas allumé la lumière.
Les 2 vigiles arrivent. Ils constatent les dégâts. Sur leur visage, je lis le fait qu’ils sont habitués. Ils vont couper l’alarme (mais pas l’électricité) et, demain matin à 6h30 mettrons à notre disposition une autre chambre, étanche celle-là.
Au petit matin, comme prévu, nous allons nous doucher dans l’autre chambre. Ensuite, nous descendons au restaurant de l’hôtel pour le petit-déjeuner. La salle se trouve au rez-de-chaussée, alors quoi de plus normal que d’y trouver plusieurs poubelles de 200L ouvertes sous les « gouttières » de la salle, plusieurs seaux également, et une ribambelle de petits panneaux sur trépieds indiquant que le sol est glissant !? Sans blague …
L’architecte a du mouron à se faire ! Car avant de réparer les dégâts des eaux sur 5 niveaux en tout, il y a du boulot.
Mais comme pour en rajouter une couche, je demande à voir « el director ». Nous montons ensemble dans notre première chambre et là, je lui détaille les désagréments de la nuit :
– Musique du casino jusqu’à 6h00 du matin,
– Lustre de la chambre qui clignote quand on l’allume,
– Un bouton-poussoir de la douche manque et donc nous a empêché d’utiliser la douchette à flexible plutôt que celle du plafond (plus pratique pour Seb),
– Et ce problème de fuite en plein milieu de la nuit, avec les problèmes de sécurité qui y sont associés.
Ça fait beaucoup. Il en convient. Le prix de la nuitée est divisé par 2. Plus de 50 euros d’économie. 
Dehors, il pleut fort sans discontinuer. Le préau de l’entrée est ajouré, la pluie s’abat sur nous en paquets d’eau, poussés par le vent, fort, lui aussi.
Nous partons pour Valparaiso. « Valparais-eaux », devrais-je dire ! …

Ha ! Valparaiso ! … nous en rêvons tous ! …

Ma trace GPS passe par les montagnes (petites). C’est une nationale, donc je me dis que ce sera sans risque. Sinon, j’avais repéré l’autoroute mais bon …
Nous faisons route, comme disent les marins. Mais les marins, ils naviguent sur l’eau, non ?!… Ben nous aussi ! ! !
La route est détrempée. Dans la ville d’Ovalle, au départ, il y a 10 à 15 cm d’eau sur la chaussée. Dans la campagne, la nationale est jonchée de cailloux gros comme des ballons de foot. Là, pas question de les shooter. Essuie-glaces parfois à fond, je pilote ma voiture plutôt que je ne la conduis… Mais nous ne prenons aucun risque. Sauf peut-être de se prendre un pavé sur la tête. C’est l’aventure ! Je roule toujours sur la voie la plus éloignée de la falaise, toujours, et donc souvent à contre-sens.

Mais tous les automobilistes font ainsi et restent prudents dans les courbes, s’échangeant des appels de phares quand le terrain est occupé par des pavasses.
Souvent, telle une « bouse de printemps sur le cul des vaches », la falaise de terre et pierres agglomérées s’étale mollement sur la route. Des torrents d’eau boueuse traversent sans regarder ni à gauche, ni à droite et les chiliens, visiblement peu habitués à une telle situation météorologique sont également de sortie pour prendre des photos. Les anciens, les jeunes, les femmes, tous en cirés et bottes, déambulent sur les routes. Sans compter les chevaux, les chèvres, eux aussi un peu déboussolés. Les hommes, eux, sont trop occupés à couvrir leurs vieilles voitures de bâches. Car elles aussi, elles ne sont plus vraiment étanches …
Nous venons de faire 150 kilomètres quand, soudain, nous sommes stoppés par la rivière qui traverse la route. Elle a la priorité donc, on s’arrête. Nous observons alors un camion qui, tractant un pick-up, s’engage pour la traversée des flots. Le pick-up en a jusqu’à mi-portières. Chaud ! Surtout qu’il y a un très fort courant.

Demi-tour pour nous. Je consulte mon GPS. Une autre nationale se trouve à droite, plus au sud, notre direction. Nous décidons de tenter notre chance. L’objectif, c’est de rejoindre l’autoroute sur la côte. Nous y étions presque… à 25 kilomètres seulement.
Après 50 kilomètres sur ce nouvel axe… échec, à nouveau. Là, pas un chat mais beaucoup trop d’eau sur la route. Demi-tour. Mais pour aller où ?
Pas d’autre solution que de revenir à Ovalle, notre point de départ pour, de là, prendre directement l’autoroute. La journée s’annonçant très longue – plus de 750 kilomètres sous la pluie – nous analysons la situation. Le choix est simple : retourner dans notre « piscine couverte » pour une seconde nuit agitée ou tenter d’atteindre Valparaiso, sans garantie de réussite. Je suis en pleine forme, nous décidons de rouler.
Nous allons faire une très grosse journée de roulage, sans rien voir du paysage ou presque. 2 photos seulement, c’est dire ! Au-dessus de 90 KM/H, c’est l’aquaplaning assuré. Pourtant, des pick-ups nous doublent à plus de 120. L’un d’eux nous dépasse et… 5 kilomètres plus loin, il est sur le toit, 50m en contre-bas dans la pampa ! 2 automobilistes s’arrêtent pour lui porter secours. Plus loin, c’est un semi-remorque qui est couché sur la voie. Encore plus loin, un camionneur a laissé le pont arrière de sa remorque sur la chaussée, derrière lui. Il a dû heurter un pavé plus gros que les autres ? ! …
Nous comprenons mieux la densité des stèles sur les bords de la route…
Nous atteignons Valparaiso et notre hôtel à 19h30. Ce qui n’est pas si mal, vues les circonstances de roulage.
Pas de douche, un snack vite avalé et zou, au lit !
Ce matin, Seb a fait grasse mat. Pendant ce temps là, moi j’écris cette chronique… flot verbal, vous l’aurez noté. Mais c’était de circonstance !
A ce soir peut-être pour la chronique du jour… si la météo nous permet une sortie à Valparaiso où nous faisons relâche aujourd’hui.
A plus … Seb et Zitouni… au sec !
Désolé mais pas de rubrique sur la visite de Valparaiso ; les photos parlent pour nous ! …
(NDLR) Tout un roman …

   Laissez-moi un petit mot ! … Merci …

13 commentaires sur « Zitouni et Seb … Amérique du Sud … 15e étape »

  • Coucou Claude,

    trop long je n’ai pas eu le temps de tout lire, mais la douche venant du plafond y a un problème et vaut mieux mettre des chaussures isolantes.

    Moi les oiseaux ont l’habitude d’avoir les pieds dans l’eau!

    Merci pour l’anniversaire. Amicalement.

    Sylvie

  • Bonsoir Claude

    J’aime beaucoup lire Zitouni et Seb, je suis vraiment dépaysée avec eux !

    mais aujourd’hui c’est chaud …. enfin mouillé plutôt !!!

    Quelle aventure …  ça doit quand-même être flippant par moments et on doit se sentir seul et bien petit par endroits !!!

    Le diapo est superbe, que de jolies fresques, y en a partout !!!

    Merci pour le partage

    Bises, bonne soirée

  • Bonjour Claude, comme chantait Sacha Distel « oh quelle nuit » heureusement l’humour reste au rendez-vous…

    Bon week end et bises audoises

    chatou

  • Whaouh quelle journée et quelle nuit , l’eau à n’en plus finir et des conditions de circulation pas vraiment idéales . Merci pour ce récit truffé d’humour .

    De superbes graff sur les photos j’aime beaucoup .

    Bonne journée

    Bisous

  • C’est une histoire d’eau ! Certainement pas le meilleur jour ni la meilleure nuit, mais ce sont des choses qui arrivent !

    Bonne soirée

  • Quelle aventure !! Pas reposant des nuits comme ça. Une chance qu’il y a de jolies couleurs pour égayer  cette ville, car c’est pas le gros luxe. C’est vraiment dépaysant. Merci pour ces reportages captivants. 

  • Je te remercie pour tes commentaires, mais j’aimerai bien avoir un commentaire personnel et non un copier/coller, je n’arrive pas à voir ton commentaire à cause de toutes les phrases que tu mets tout le temps, on sait que tu est d’Angers et des Mauves, c’est pas la peine de le répéter tout le temps et à tout le monde. Désolée, si tu n’apprécies pas ma remarque, mais il fallait que quelqu’un te le dise.

    Sans rancune

    Bonne journée

  • …quelle aventure, à te lire, on s’y croirait! Bon courage pour la suite.

    Merci pour les photos, j’admire toutes ces fresques sur les murs.

    Bises à vous partager de Mireille du sablon

  • Saloperie de pluie !

    Heureusement que chez nous, nous sommes parés …

    Belles photos avec de superbes tags muraux.

    Bonne fin de semaine.
    Absente ce matin : direction (encore) le CHU ! Voir sur mon blog …
    Bisoux … las.

    dom, qui en a marre des emmerdes.

  • Petits désagréments du voyage. Mieux vaut en sourire. Valparaiso rien que le mot on en rêve mais les photos cassent un peu le rêve même si elles sont réussies. Bon week-end et à lundi.

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