Bonjour à toutes et à tous, 
Chronique d’un voyage qui s’est déroulé AVANT le développement de la pandémie de Covid-19.
C’est un peu à regret que nous quittons la petite ville de Chania tant elle était charmante.
Nous débuterons la journée par sillonner la route côtière. Nous prenons plein ouest en ce début de matinée. Les motos étant stationnées dans les hauteurs de Chania, nous commençons par marcher un bon quart d’heure, chargés comme des mulets crétois pour atteindre le parking. Le plein d’essence est fait… zou La côte urbanisée ne présentant que peu d’intérêt, nous mettons plein gaz – enfin, tout est relatif – pour nous rendre tout au bout de la presqu’Île de Balos, par une belle piste large surplombant la mer.

un endroit bien abrité du vent pour manger …

Dans la lagune aux eaux turquoise il doit faire bon se baigner. Mais le ciel est menaçant. Mieux vaut ne pas s’y risquer. Quelques éclairs grondent, au loin. Le ciel est assez menaçant mais il ne pleut pas … encore.
Nous pîquons à présent plein sud pour grimper dans la montagne. Les chemins serpentent allègrement entre les bergeries d’altitude …

… et nous comptons toujours autant de barrières à ouvrir et à fermer. Vers midi nous nous mettons en quête d’un restaurant, non sans avoir fait à nouveau le complément de plein des motos. C’est la dernière station-service avant la fin de l’étape et nos brêlons n’ont qu’une faible autonomie.

Pas de restaurant ouvert. Ce sera sandwich et fruits. Quelques kilomètres suffiront pour que nous trouvions un endroit bien abrité du vent pour manger. Le ciel est dégagé, une petite sieste s’impose.
Mais il est temps de reprendre notre route. Par des pistes pentues, nous prenons de l’altitude à bon rythme. Une barrière plus solide qu’à l’habitude freine nos ardeurs. Un panneau aux caractères illisibles, pour nous, nous interpelle. S’agit-il d’une interdiction de passer qui signifierait que notre belle étape à venir serait compromise ? Renaud scan le texte et, grâce à une application magique de son smartphone ne tarde pas à nous rassurer. Il est seulement écrit : « fermer la barrière ». Ouf !
Le ciel nous tombe dessus. Il pleut fort et notre conduite se complique. De grosses flaques d’eau boueuse barrent les chemins, ça glissouille pas mal …
Il est environ 15h30 quand nous décidons de faire une pause dans le premier café venu pour nous réchauffer. Non sans peine nous en dégotons un, typique, c’est le moins que l’on puisse dire. La patronne, âgée, tape la discute avec un homme portant bottes en caoutchouc et bonnet crètois traditionnel, tandis qu’un autre « personnage » est vautré sur un canapé pour sa sieste. Tous sont collés à une cheminée, des objets insolites et des photos passées tapissent les murs. Nappes en plastique sur les tables, cuisine de grand-mère ouverte sur la salle. Ambiance. La machine à café expresso, visiblement très peu utilisée vient de rendre l’âme juste après avoir eu le temps de produire un minuscule et ultime breuvage. Ce sera donc à la casserole sur le réchaud que la patronne fera chauffer de l’eau. Finalement nous l’aurons tous, ce café. Un jus d’orange frais et hop ! C’est reparti.
Michel, rincé tout autant par la pluie que par les kilomètres accumulés depuis Heraklion décide de rejoindre l’hôtel de ce soir par la route, directe. Le reste de la troupe poursuit l’aventure, qui nous mène sur la côte sud-ouest de l’île.
Un run sur la plage va précéder une bonne séance de jardinage entre bosquets et flaques d’eau chargées de terre rouge sang. Nous mettrons un bon moment à trouver l’entrée de la majestueuse piste qui va nous conduire en altitude pour ensuite plonger vers la mer par un impressionnant canyon. Un excellent moment de roulage.
Le patron de notre hôtel nous conduira ce soir en camionnette au village pour dîner chez son fils, restaurateur. Bon repas, bonne bière, bonne journée. 
A demain pour la suite de notre aventure. Zitouni et sa petite troupe.

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