Raid moto en Crète 2020 ~ Zitouni 4/8

Raid Moto Crète 2020 4/8 Palaiochora => Chora Sfakion

Chronique d’un voyage qui s’est déroulé AVANT le développement de la pandémie de Covid-19.

Une petite route côtière, puis montagneuse et quelques très belles pistes nous ont propulsés ce matin jusqu’à la plage magnifique de Souglia. Une journée bien arrosée le matin, le midi et le soir. Bon, le soir, ce n’était pas du même liquide …
Au départ de Palaiochora, il fait beau et doux. La journée s’annonce bien. Un petit tour au supermarket du coin, à la station-essence et hop ! C’est parti !

La piste commence au débouché d’un canyon …

La piste sur laquelle nous nous engageons assez vite commence au débouché d’un canyon. Auparavant, par une petite route viroleuse tapissée de crottes de biquettes, nous aurons pu apprécier les perspectives sur la mer, époustouflantes. Des biquettes, il y en a partout. Des agneaux perdus, à la recherche de leur biberon sur pattes courent dans tous les sens, sauf le bon, celui qui les mène tout droit sous nos roues.

Nous entamons le contournement par le nord du Massif Lefka Ori qu’aucun chemin ne traverse. Nous atteignons en fin de matinée les Gorges de Samaria.
La piste, magnifique ! … Une texture changeante, peu de barrières, des épingles, des dalles de marbres, le top !

En fin de matinée, le ciel s’obscurcit. La pluie arrive, abondante et… mouillée. C’est bien ça l’ennui. La pluie nous détrempe rapidement et comme nous continuons à prendre de l’altitude, le froid glacial commence à nous envahir. Surtout Michel, d’un beau bleu-rouge-violacé. D’ailleurs, à près de 1100m d’altitude, je devrai modifier l’itinéraire. La neige a envahit la piste que nous devions emprunter.
Le temps s’est considérablement dégradé. Après avoir subi la pluie qui a détrempé nos tenues et surtout nos gants d’enduro, c’est le froid qui va nous faire très vite claquer des dents. Notre trace doit nous conduire à un col situé à près de 1700 mètres d’altitude. Nous devons renoncer car actuellement à 1100 mètres de hauteur, la neige compromet déjà notre progression. Par chance un restaurant d’altitude est ouvert dans ce petit village perdu. Une bonne soupe épaisse, un plat consistant et un café bouillant nous redonneront l’énergie suffisante pour poursuivre notre périple aventureux.
Une superbe piste de montagne nous mène à présent dans le Massif d’Hania. Le temps s’est nettement amélioré et nos vêtements sèches rapidement.
Michel, encore lui, nous gratifiera d’un beau dérapage pas du tout contrôlé. Dans un chemin bien pentu, en descente et couru pas un petit filet d’eau alimentant un beau tapis d’algues moussues bien glissant, il se vautre de tout son long. C’est ballot car je m’apprêtais à mettre pieds à terre pour venir à sa rencontre afin de lui expliquer comment passer la difficulté. Trop tard, il est étalé au sol. Il va finir par ressembler à un dalmatien. Une peau blanche et des tâches de bleu-noir marquant autant de zones d’impact. Le levier d’embrayage de sa moto prend petit à petit une belle forme de point d’interrogation, tout surpris qu’il est de toucher tant de fois le sol.
L’après-midi sera humide et pluvieux. Pas glop !
A la station-essence que nous atteignons péniblement – nos motos sont sur la réserve – Grégory constate que la sienne est crevée de l’arrière. Michel, crevé tout court profite du temps de la réparation pour se réchauffer un peu les neuronnes. Il ne pleut plus, mais ça ne va pas durer.
Un dernier coup de moto nous propulse sur la côte sud de l’île. La descente vers notre hôtel est chouette, même sous la pluie. Nous ne ferons aucune pause photo car demain nous emprunterons à nouveau ce tronçon dans l’autre sens, sous le soleil nous l’espérons.
Le tout petit port de Chora Sfakion est vraiment joli. Le patron de notre hôtel nous attend là, sur la jetée. Les chambres, vue mer sont spacieuses, tout va mieux.
A cinquante mètre il y a un restaurant. Il fera l’affaire, même si la déco est assez moyenne. Le restaurateur, très jovial et un petit petit verre d’alcool à brûler suffiront à réchauffer l’ambiance. Et c’est sans compter les histoires de chacun … C’est tout pour aujourd’hui.
La suite, demain …
Zitouni et sa petite troupe …

… laissez-moi un “com” et/ou retournez à l’ ACCUEIL pour voir les précédents articles !

10 commentaires sur « Raid moto en Crète 2020 ~ Zitouni 4/8 »

  • J’adore vous suivre dans vos belles promenades en moto…..dans le confort de mon salon.

    c’est beau d’être jeune !

  • Bonjour, il faut vraiment en vouloir pour rouler dans ces conditions !! je te souhaite un bon week end, bisous
  • La météo joue les trouble fête mais de superbes photos ramenées et certainement des souvenirs inoubliables

    Bon week – end

    Bises

  • …l’aventure c’est l’aventure et ils sont infatigables!

    Suite au prochain numéro, reposés et en forme!

    Bises de Mireille du sablon

  • Je fais connaissance avec la Crète, très rocheux, caillouteux, jusqu’à la plage ! de beaux paysages mais ils n’ont pas dû avoir bien chaud sur leurs motos.
    Amiens passe au vert, mardi les parcs, les musées etc… vont ouvrir ! c’était étrange quand même d’avoir été privé ainsi de notre liberté de vivre. Une grande leçon donné aux humains qui ne sont sont pas grand chose en rapport avec la nature et la planète tout entière. J’espère que cela changera un peu les choses mais …. ?

    Gros bisous

  • Bonjour Claude

    De très belles photos, on ne dirait pas qu’il fait froid …

    Les biquettes sont curieuses, elles regardent passer les motos !

    Oupsss c’est une plage sur la dernière photo ? je préfère les plages de sable fin de chez moi !!!

    Merci pour le partage

    Bises, bon week-end

  • C’est vraiment l’aventure, avec tous ses aléas ! Le plaisir de rouler et le plaisir d’arriver ! lol !

    Bonne journée

  • De magnifiques paysages avec les belles bécanes ainsi que d’adorables biquettes !

    Et on fête tout ça le soir, bien sûr …

    Bonne fin de semaine en pouvant commencer à penser aux escapades vers l’océan ☼
    Mais avant, il faudrait avoir un ordi en bon état et que la santé soit meilleure elle aussi …
    On peut toujours rêver, hein !
    Gros bisoux,
    cher claude.

Les commentaires sont fermés.