Après les quais et la passerelle … la face de la gare 

Précédemment nous avons vu le coté technique de la gare : la nouvelle passerelle et les quais.
Après avoir longuement rêvé en voyant un train partir vers les plages de La Baule/Le Croisic ou les Sables d’Olonne nous allons voir la gare côté ville …
Un peu d’histoire :

Quand Napoléon III inaugurait la gare Saint-Laud ! …

Aujourd’hui …     par Suzelfe

Avant …   Internet

D’hier à aujourd’hui. Après les nonnes, les soldats, puis les voyageurs. Depuis deux siècles, la population des alentours de la gare Saint-Laud a bien changé. Retour sur l’histoire du quartier.

Avant de subir le passage quotidien de voyageurs et de leurs valises à roulettes, la place de la gare Saint-Laud était autrefois un endroit tranquille. Au XVIIIe siècle, les gigantesques jardins du couvent de la Visitation y étaient installés. À l’emplacement de ce couvent se trouve aujourd’hui la place du même nom.

Une ligne Paris- Angers par Orléans

En 1644, les sœurs visitandines achètent le terrain à la paroisse Saint-Laud, puis bâtissent leur couvent. Au XIXe siècle, le bâtiment religieux est ensuite converti en caserne dans laquelle est logé le 135e régiment d’infanterie. L’endroit reste cependant isolé du reste de la ville.

Ce sont les progrès technologiques dans les transports qui vont changer le destin de ce quartier d’Angers. « La construction de la gare Saint-Laud est entreprise en 1848, et le chemin de fer arrive à Angers dès l’année suivante, raconte Sylvain Bertoldi, directeur des archives municipales. La gare est inaugurée le 29 juillet 1849, et pas par n’importe qui : le président de la République Louis Napoléon Bonaparte, de passage à Angers pour poser la première pierre de l’hospice Sainte-Marie. » Le même homme qui, quelques années plus tard, commettra un coup d’État pour se proclamer empereur sous le nom de Napoléon III.

À l’époque, la gare était formée de deux grands bâtiments perpendiculaires : l’un pour les départs de voyageurs, l’autre pour les arrivées. « De la gare Saint-Laud, les passagers pouvaient rejoindre Paris, Tours, Orléans ou Poitiers. Ce n’est que plus tard, quand le chemin de fer arriva dans l’Ouest, que l’on créa une liaison vers Nantes. Il n’existait pas encore de ligne Paris-Le Mans-Angers comme aujourd’hui ! »

La bâtisse abritait aussi la gare du Petit-Anjou, qui permettait de desservir les principales localités du Maine-et-Loire. « Avant la Première Guerre mondiale, on développait des lignes à intérêt local, car se déplacer par la route prenait bien plus de temps », signale Sylvain Bertoldi. La couverture du territoire départemental en chemin de fer était bien plus importante qu’aujourd’hui.

De nombreux liftings
Bientôt, les voyageurs préfèrent la voie ferrée à la rivière : à partir des années 1870, les hôtels quittent les ports de Maine pour s’installer autour de la gare.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la gare Saint-Laud est lourdement bombardée. Après une première restauration, elle est entièrement reconstruite en 1956, en suivant le tracé de l’un des deux bâtiments principaux. Le parvis est remanié, la statue de La naissance de Vénus apposée en son centre, en 1985.

Puis la gare devient trop petite : elle subit un dernier lifting de 1999 à 2001, pour arborer un visage plus moderne. À présent, il suffit de se rendre à la gare Saint-Laud un dimanche soir pour comprendre à quel point les jardins de l’ancien couvent ont gagné en fréquentation, en deux cents ans… Valentin PASQUIER. OF

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