Nyoiseau : ses vieux murs …

Nyoiseau, une ancienne commune française

Nyoiseau est une ancienne commune française du département de Maine-et-Loire, en région Pays de la Loire. Son territoire se situe dans le Haut-Anjou. Elle est depuis le 15 décembre 2016 intégrée à la nouvelle commune de Segré-en-Anjou Bleu. C’est en grande partie grâce à son abbaye que Nyoiseau est devenu en 1640, paroisse autonome et à partir de 1789, commune française.

À Nyoiseau. « On fait revivre un siècle d’histoire » : les mines de fer ont repris des couleurs. ​En 2013, Marc Beluet se lançait dans un pari fou : faire revivre, après plus de trente-cinq ans d’abandon, le site des mines de fer de Bois II, à Nyoiseau. Nous en reparlerons dans des articles à venir …

principal reste de l’abbaye …

reconstitution de l’abbaye … en dessin 

En 1109, Salomon, compagnon de Robert d’Arbrissel, le fondateur de Fontevraud, s’arrête dans les bois et affreuses vallées de Nioyseau pour établir son propre ermitage bientôt doublé d’une abbaye de bénédictines.
 impose sans discontinuer trois abbesses : Madeleine, Anne et Guyonne.

Selon la volonté du bienheureux Salomon, le monastère mixte est très tôt dirigé par une femme.

Et jusqu’en 1792, trente-huit abbesses, souvent d’origine noble, se succèderont à la tête de l’abbaye royale : la première s’appelle Eremburge, la dernière est madame de Scépeaux dont on a retrouvé le portrait.
De 1546 à 1616, la maison du Bellay.
De nombreux donateurs et protecteurs, évêques, seigneurs des environs, jusqu’au comte Foulques d’Anjou et au roi Charles 1er d’Anjou, permettent à l’abbaye d’étendre sa taille, son rayonnement ainsi que ses richesses et son pouvoir. Aussi finit-elle par attirer abus et convoitises. 
Il faut l’intervention de Louis XIII pour empêcher l’intronisation de Louise du Bellay et tenter de rétablir l’ordre dans une communauté de soi-disant cloîtrées en pleine décadence : le roi fait venir à Nyoiseau, une maîtresse femme, Françoise Roy, bénédictine qui vivait ses vœux à Notre Dame de Nevers.
Madame Roy a joué un rôle prépondérant dans la création en 1640, de la paroisse nouvelle de Nioyseau, à la demande des habitants toujours plus nombreux autour du monastère. La 32e abbesse fait construire à ses dépens dans le haut du bourg, l’actuelle église avec son presbytère et son cimetière. Eglise ouverte et halte sur le chemin de Compostelle.
Quand meurt la grande abbesse, en 1643, Notre Dame de Nioyseau compte une cinquantaine de jeunes moniales.
Sous l’abbatiat de madame de Bretagne (1645-1684), est entreprise une réactualisation du Cartulaire, registre des titres de revenus du couvent et des faits remarquables qui s’y sont déroulés. Perdu au moment des troubles révolutionnaires, le précieux livre manuscrit de plus de 1000 pages, retrouvé un peu par hasard, d’abord conservé au presbytère puis en mairie, est actuellement aux Archives départementales. Un fac-similé est à la disposition du public dans le grenier de l’exposition libre, au-dessus de la mairie de Nyoiseau.
En 1792, après la loi de nationalisation des biens de l’Eglise, les bénédictines sont expulsées et leurs biens mis en vente. Le projet de reconvertir l’édifice en caserne ou prison, déclenche la colère du chouan local qui incendie l’église abbatiale. Faute de réparation immédiate, les parties endommagées sont pillées jusqu’à la dernière pierre.
Soutenue par la municipalité, l’association Phényx, s’est employée pendant une décennie à remettre en état les vestiges épargnés et à les faire revivre : exposition permanente ouverte depuis 1997 dans un grenier quadricentenaire de l’abbaye, avec visites libres ou guidées sur demande toute l’année.
Ainsi se réalise l’affirmation prémonitoire de Françoise Roy, l’abbesse réformatrice.

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10 commentaires sur « Nyoiseau : ses vieux murs … »

  • Bonjour Claude et encore un grand merci pour ta visite. Un beau patrimoine que voilà. Moi qui adore les vieilles pierres…L’abbaye est très belle et ce pont si joli. Je te souhaite un excellent week-end et te dis à bientôt
  • Bonjour, comme toujours des pépites de ton joli département, plus besoin de uide touristique pour visiter ton coin , tu nous expliques tout!

    merci pour ce blog où je ne te laisse pas trop de coms mais je suis gourmade ds articles des autres bloggeurs

    bonne journée

  • Coucou cher Claude,

    un bien joli village avec son cloître, son abbaye, ses jolies ruelles, son pont et fontaine.

    Pourquoi certains ont ils voulu détruire cela pas jalousie, c’est stupide ls pourraient en profiter gratuitement c’est plus astucieux que de détruire. Dommage.

    Si tu n’as pu profiter du premier mai je vais remédier à tout cela et t’envoyer un beau bouquet de muguet avec ma sincère amitié. Prends soin de toi et des autres.`

    Sylvie

     

     

    Joli brin de muguet qu ' il vous porte bonheur !

     

     

     

  • dommage qu’il reste peu de l’abbaye, elle devait être magnifique!!! quel charme le vieux pont et le bord de rivière, il me plairait ce village, merci. bisous. cathy
  • Il en reste peu et pourtant, ce fut grand!

    Bises de Mireille du sablon

  • Des vieilles pierres qui en disent long sur le passé. C’est très beau et intéressant à découvrir.
    Encore une vidéo très bien filmée, bravo !
    Bonne soirée en ce Premier mai
    Gros bisous

  • Bonjour, il ne reste plus grand chose de l’abbaye, mais au moins le bâtiment est en bon état; elle était importante; je te souhaite une bonne soirée, et un bon 1er mai, bisous
  • Bonjour Claude

    Un village tranquille au bord de l’Oudon, le vieux pont est magnifique

    L’église est toute simple mais avec une belle clarté

    Merci pour la découverte

    Je te souhaite un bon dimanche du 1er Mai

    Bises

  • C’était un endroit devenu grand et riche, mais il faut toujours que certains veulent s’approprier les richesses. Quel dommage que tout fut détruit.

    Sur le dessin on voitbien  la grandeur de l’endroit.

    Bon 1er mai.

Les commentaires sont fermés.