Le Thoureil : Une histoire marquée par la batellerie

Sur la rive sud de la Loire, entre cales et coteau, Le Thoureil étire ses belles maisons de tuffeau et ses bateaux traditionnels dans un paysage emblématique du Val de Loire. Ici l’ancien port évoque l’âge d’or de la batellerie. Le peuplement du Thoureil remonte à la Préhistoire, comme en atteste de nombreux mégalithes disséminés dans les bois environnants.

de la glycine partout ! …

la tour des Hollandais ….

La commune possède un riche patrimoine, résultat conjugué du développement des activités fluviales et de l’emprise des pouvoirs féodaux et religieux. On peut découvrir l’église du Thoureil, son abside semi-enfouie du XIIe et son clocher remarquable du XIIIe. Les XVIIe et XVIIIe voient l’essor de la batellerie et du commerce des vins. Aujourd’hui, de nombreux témoignages subsistent de cette période où la Loire était marchande : petits habitats de marinier, comptoir de négociant, tour d’apparat, jardins en terrasse …

Le Thoureil et la Loire…

Maintenant, nous touchons les vraies raisons qui font de notre flânerie au Thoureil un moment de quiétude, un moment paisible… 

D’abord, n’oublions pas que nous sommes sur la rive sud de la Loire, qui, contrairement à la rive droite, très passagère, ne voit que très peu de voitures, qui semblent même s’excuser de passer là ! Évidemment, cela contribue à la paix du lieu. D’un côté du quai, vous avez ce cordon de maisons blanches, de tuffeau, anciennes, belles, et toutes chargées d’histoire. À la saison, certaines ajoutent la coquetterie d’une parure de glycines. Et puis le quai, de l’autre côté, vous ouvre une perspective incomparable sur la Loire, à perte de vue, avec ses sables, ses îles, ses bateaux sous voile, et ses couleurs changeantes …

Le comptoir hollandais du Thoureil

Une colonisation économique ! Aux XVIIe et XVIIIe siècles le rayonnement économique d’une nation se mesure à l’aune de ses conquêtes coloniales et de ses comptoirs. En Anjou, d’habiles commissionnaires hollandais s’installent sur la Loire et prospèrent grâce au commerce lucratif des vins ligériens. L’établissement de comptoirs au Thoureil, aux Ponts-dc-Cé et à Chalonnes-sur-Loire conforte et souligne leur réussite. Ils y rassemblent les vins, les expédient à leur bureau des Ponts-de-Cé ou au port de Juigné-sur-Loire pour y être embarqués à bord de leurs navires, puis les acheminent dans leur pays et leurs colonies, via Nantes. Outre l’exportation, ils s’investissent véritablement auprès des producteurs locaux, les incitent à augmenter leurs vignes, améliorent les techniques de vinification, introduisent la fabrication de l’eau de vie et, comme unité de mesure, la barrique. Associés à des banquiers, des assureurs et des transporteurs, ils se fixent près des vignobles et obtiennent l’exclusivité des récoltes en les achetant d’avance.

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