AOC Anjou-Villages : un cahier des charges plus strict
L’AOC Anjou-Villages se concentre exclusivement sur la production de vins rouges et s’étend sur un périmètre plus sélectif, d’environ 1 600 hectares, répartis sur une soixantaine de communes (chiffres indicatifs mentionnés par le ). Le climat reste globalement celui de l’Anjou, à tendance océanique tempérée, avec des influences plus continentales à l’est. Cependant, le potentiel qualitatif des parcelles retenues pour l’AOC Anjou-Villages est souvent jugé supérieur, notamment grâce à des sols variés (schistes, graviers, limons) bien drainés et exposés.
Le cahier des charges est plus exigeant que pour l’AOC Anjou. Sur le plan des cépages, on retrouve encore le couple cabernet franc/cabernet sauvignon, mais le grolleau et le gamay y sont beaucoup moins présents. Cette réduction vise à garantir un style plus sérieux et concentré, à même de développer une complexité digne de la réputation d’un “Villages”. Les rendements autorisés sont généralement plus bas que pour les vins d’appellation Anjou, oscillant autour de 50 hectolitres par hectare, contre 55 à 60 hectolitres par hectare pour l’Anjou (selon les millésimes et les décisions de l’INAO).
Ces contraintes donnent des vins d’Anjou-Villages plus intenses en bouche, avec une charpente tannique solide, portée sur des arômes de fruits noirs (cassis, mûre) et des notes parfois épicées (poivre, réglisse). Les producteurs les plus ambitieux laissent souvent leurs cuvées vieillir en fûts de chêne, pour arrondir les tanins et développer des arômes secondaires (vanille, tabac blond). Au final, on obtient des vins avec un beau potentiel de garde, que l’on peut apprécier entre 5 et 10 ans après la récolte, voire davantage dans les grands millésimes.