L’Équateur à moto, étape 2 ~ Quevedo => Montanita

L’Équateur … étape 2 => Quevedo / Montanita

Une étape sublime, tout simplement. Au petit-déjeuner ce matin, il faut se battre pour avoir un peu à manger. Seulement 2 toasts sommairement grillés, 1/16ième de tranche de jambon et 1 cuillère chinoise à fond plat remplie de sirop de glucose sans saveur nous sont proposés. La misère. Le café n’a pas bon goût non plus. Un hôtel à oublier, même si nous y avons bien dormi.
La moto d’Anthony pisse l’huile. Pensant au départ qu’il s’agissait d’un mauvais serrage du carter moteur déjà tout encrassé de terre, Philippe donne 2, 3 coups de clé de 8. On verra bien.
C’est parti pour une formidable journée ! Nous faisons le plein des motos à la sortie de Quevedo. Puis, par une belle route de campagne et sur environ 50 kilomètres nous serpentons dans une plaine cultivée. Cacao, hévéa, palmier…

Une étape sublime, tout simplement.

Nous faisons un « arrêt banane » dans un village très animé. Il y a là un marché très vivant. Poisson, viande à ciel ouvert, légumes et fruits de toutes les couleurs. Il y a là aussi des gens très sympathiques qui ne demandent qu’à être photographiés. Les conducteurs de tuk-tuks font les crâneurs. L’un d’eux me fait visiter son « chez lui » à 3 roues. Cornes de vache accrochées au-dessus du pare-brise, système sono dernier cri (…de Lara Fabian !), et même un hamac dans lequel il parvient, me dit-il à faire des choses…
Mais ce n’est pas tout ça, il faudrait peut-être rouler un peu. La moto d’Anthony pisse toujours autant l’huile. À y regarder de plus près, je constate que le carter est fendu ! Sans doute par la projection d’un caillou durant notre étape d’hier.

Nous n’avons pas d’autre solution que d’acheter un bidon d’huile afin de, régulièrement faire l’appoint.
Première piste. Elle est pleine de pavasses rondes bien roulantes. Vicieuse cette première portion. Ça monte, ça descend, ça tourne et… ça plonge dans une rivière ! Premier gué. Je m’y engage, il y a guère plus de 30 à 40 cm d’eau et le fond semble propre pour rouler sans craindre d’être éjecté par une pierre.
Vers midi et avant de nous engager dans une nouvelle très longue piste, nous faisons un premier crochet pour faire le complément d’essence et, plus loin, un second pour déjeuner. Nous trouvons un petit restaurant bien aéré. Au menu, soupe avec un petit morceau de poulet, assiette de riz cuisiné aux légumes. Coca, Sprite et soda jaune citron (je n’ai pas dit au citron). 10USD le tout.

C’est reparti. Il fait bien 30°C au moins. Les pistes poussiéreuses mais également très variées s’enchaînent. Un second gué est franchi. Le fond de la rivière est sablonneux mais non vaseux. Les motos ne s’y enfoncent pas. Un troisième est franchi, plus chaotique. Puis une rivière bien plus large sera traversée par un pont suspendu, au tablier de tôles. Sympa comme tout …
Vers 15h00, nous arrivons dans une zone montagneuse totalement desséchée. Un incendie sans doute, mais alors très ancien car le vent a totalement poncé les buissons, les troncs des arbres. Tout est monochrome. Seuls quelques baobabs aux troncs verts ont survécu. Ils sont en fleurs ! Un très, très bon moment de roulage. Une piste étroite, nouvellement damée et n’ayant depuis été empruntée que par des 2 roues nous propulse jusqu’à… L’Océan Pacifique ! Il est là, à 500 mètres seulement du débouché. Moment magique. Sous un abri côtier, la photo du groupe s’impose.
Sur la trentaine de kilomètres restant à parcourir, nous allons faire plusieurs arrêts afin de découvrir quelques ports de pêche vraiment très animés. C’est la fin de journée et les premiers bateaux reviennent du large et s’échouent sur la plage. Il fait une vingtaine de degrés, le vent souffle un peu, ça sent le poisson frais… Nous sommes bien.
Nous tentons une dernière piste. Ça commence par une grimpette bien velue, toute en terre meuble. À mi-pente, un troupeau de vaches grimpe aussi avec difficulté. Place, place ! Il ne s’agit pas de stopper notre progression car il serait impossible de repartir. Sur le sommet, déçus, nous constatons que la piste se poursuit mais qu’elle n’est pas adaptée à nos motos. En enduro, ça aurait vraiment été le top mais là… Demi-tour.
16h30. Nous arrivons à notre hôtel de Montanita, sur la côte Pacifique. Une panne d’électricité survient. Philippe n’a pas eu le temps de prendre sa douche, alimentée par une pompe électrique. Il va finir par sentir le poisson pas frais ! En ville, nous trouvons un restaurant très facilement. Montanita est la Mecque du surf en Équateur. L’ambiance est jeune, la musique est à fond. Retour à l’hôtel vers 20h30. Zitouni et sa bande …

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10 commentaires sur « L’Équateur à moto, étape 2 ~ Quevedo => Montanita »

  • L’aventure, c’est l’aventure et, malgré le carter, tout le monde est arrivé à bon port et c’est ce qui compte. Un dépaysement complet ce voyage. Excellente et douce année 2020 pour vous tous et gros bisous. Belle pause, Claude, et à bientôt
  • Merci pour la suite de cette aventure en Equateur . Un pays où le sourire est de mise si l’on en croit les photos , même le carter se fend la tronche mais là c’est moins drôle .

    De magnifiques photos de cette étape

    Merci pour le partage

    Bonne journée

    Bises

  • Merci pour ces nombreuses photos. Le ciel n’était pas toujours bleu mais on ne peut pas tout avoir, et tous les jours ! Chris
  • ..un peu trop cabossé ce voyage à mon goût, je préfère l’admirer de mon fauteuil…merci à cette sympathique équipage de nous en faire profiter.

    Bisous du jour

    Mireille du Sablon

  • Merci pour toutes ces photos dépaysantes.

    Certaines sont vraiment sublimes avec des paysages surprenants.

    Bon début de semaine avec le retour du froid !
    Demain, grand jour du contrôle de ma carcasse et RDV avec le rhumatologue en espérant qu’il ne va pas confirmer le port d’un corset obligatoire … préconisé par mon ostéopathe de beau-frère.
    Gros bisoux, cher daniel.

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